Urticaire solaire

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Soigner un coup de soleil illustration Thinkstock

Si le soleil, à dose raisonnable, nous apporte nombre de bénéfices, il peut également se révéler source de désagréments, notamment être le précurseur d'allergies. Parmi celles-ci, on peut notamment citer « l'urticaire solaire ». 

Le point sur ses causes, ses symptômes et son traitement dans notre article.

Qu'est-ce que l'urticaire solaire ?

L'urticaire solaire est une affection de la peau : une dermatose. Elle appartient à la famille des urticaires, qui ont de nombreux facteurs déclenchants possibles, notamment des allergies.

Dans le cas de l'urticaire solaire, c'est le soleil qui déclenche la réaction. Il s'agit d'une forme rare d'urticaire physique qui touche plutôt les femmes de 20 à 40 ans.

Causes

Principalement, c'est l'exposition aux UVA et UVB qui déclenche une urticaire solaire. Parfois même, la lumière visible. On parle alors de photo-dermatose ou photo-allergie : les cellules de la peau (mastocytes) produisent de l'histamine, un composé inflammatoire, sous l'action de la lumière.

Symptômes

Ils peuvent se déclencher quelques minutes après l'exposition au soleil et ils disparaissent lorsqu'on se met à l'ombre.

Les manifestations physiques sont :

  • l'apparition de papules ovales et rouges, parfois blanches ou de couleur chair ;
  • des démangeaisons.

Remarque : l'urticaire solaire touche principalement les parties du corps découvertes mais peut également toucher les parties couvertes.

Dans les cas d'une exposition plus intense, on peut également retrouver en plus :

  • des maux de tête ;
  • des nausées ;
  • de la fatigue ;
  • un rythme cardiaque élevé ;
  • une baisse de tension.

À noter : si l'urticaire solaire est généralement légère et disparaît rapidement et spontanément, cette photo-allergie peut récidiver pendant des mois, voire des années.

Diagnostic et traitement de l'urticaire solaire

Confirmer le diagnostic

Cette réaction photo-allergique peut être évaluée grâce à un phototest. Cet examen permet de mettre en évidence quelles longueurs d'onde sont responsables de la réaction et d'évaluer la dose minimale qui la déclenche.

Attention : il existe des diagnostics différentiels à l'urticaire solaire, à savoir l'éruption polymorphique à la lumière, le lupus érythémateux de type tumidus, la protoporphyrie érythropoïétique, qui doivent être écartés.

Traitements

Le traitement de cet urticaire peut passer par sa prévention, qui consiste à éviter l'exposition solaire et à veiller à se couvrir avec des vêtements adaptés (amples et couvrants, chapeaux…).

Si l'utilisation d'écrans solaires adaptés n'évite pas l'urticaire, elle reste indispensable pour prévenir le vieillissement cutané et l'apparition de cancers cutanés.

On utilisera des traitements surtout symptomatiques, parmi lesquels :

  • les anti-histaminiques : pour diminuer les démangeaisons, les manifestations cutanées ;
  • les caroténoïdes, qui sont des photo-protecteurs reconnus ;
  • les acides para-amino-benzoïques (vitamine B10) ;
  • la PUVA-thérapie qui permet d'exposer petit à petit et d'augmenter la tolérance aux UV ;
  • la vitamine PP ;
  • les anti-paludéens de synthèse (l’hydroxychloroquine, un médicament dit « à marge thérapeutique étroite », ce qui signifie que la dose efficace et la dose toxique sont relativement proches) ;
  • les pommades corticoïdes peuvent être préconisées pour juguler l'éruption ;
  • les IgG (Immunoglobulines de type G) par voie intraveineuse font l'objet d'études, de même que les biothérapies.

Attention : en cas de prise d'anti-paludéens, un suivi ophtalmologique particulièrement sérieux est nécessaire, de même qu'un suivi cardiaque en cas de prise d'hydroxychloroquine, celle-ci n'étant disponible que sur ordonnance et avec de nombreuses contre-indications (elle ne doit pas non plus être utilisée de façon « sauvage » contre le coronavirus COVID-19, en raison de ses bénéfices inconnus et de ses risques avérés).

L'urticaire solaire est donc une réaction anormale à la lumière de soleil, voire à la lumière artificielle. Elle présente de nombreuses formes cliniques c'est à dire des symptômes qui peuvent être très différents d'une personne à l'autre.

Si les moyens de prévention sont simples (éviter l'exposition au soleil), ils restent difficiles à mettre en œuvre dans certains cas.

Cette photo-dermatose appartient à un groupe d'allergies au soleil : lucite estivale, lucite polymorphe… et disparaît le plus souvent au bout de quelques années. Par contre, elle ne dispense pas de l'utilisation d'écrans solaires adaptés même s'ils ne la préviennent pas toujours.

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